À PUNTU DI …

Une oeuvre et son exploitation pédagogique

Un’opera è a so sfruttera pedagogica

Liberata

Liberata : « un exemple pour la production en Bretagne ? »

(Déc. 2006)

Les Marseillais Philippe Carrese, réalisateur et Thierry Aflalou, producteur, étaient au dernier festival de Douarnenez pour nous présenter ( avec passion ) Liberata, un téléfilm qui pourrait bien servir d’exemple à la Bretagne si quelques producteurs et réalisateurs s’intéressaient un peu sérieusement au sujet.

 

Réalisé pour le petit écran en HD, Liberata se déroule en Corse pendant l’occupation italienne lors de la seconde guerre mondiale. Il a la particularité d’avoir conservé les langues originales des protagonistes à savoir le corse, l’italien et le français. Diffusé sur les antennes de France 3 Corse et fort de son prix spécial du jury au festival de Saint Tropez 2005, Liberata est également sorti l’été dernier dans les salles corses. Il fait suite à un autre film, Malaterra ( en langue occitane ) que le tandem marseillais avait produit et réalisé en 2003.
Nos deux intervenants nous ont quelque peu surpris en nous expliquant que c’était parce que leurs projets étaient en langue d’origine qu’ils avaient vu le jour. En effet, l’histoire a commencé avec un feuilleton
d’épisodes de 13′ pour les émissions en langue occitane de France 3 Méditerranée.
Leur recette paraît simple : des scénarios écrits pour s’adapter à un budget modeste ( moins de 500 000 € pour Malaterra, 700 000 € pour Liberata ), des huis clos « en extérieurs » et une quantité limitée de personnages. Les situations « historiques » font que l’utilisation de la langue paraît aussi naturelle qu’évidente.
75% de l’équipe technique et la quasi-totalité des moyens techniques sont venus de France 3, l’essentiel du cash venant du CNC et des fonds régionaux. La majorité des techniciens, tous volontaires, ont été les mêmes pour les deux films.
Thierry Aflalou et Philippe Carrese étaient venus à Douarnenez pour partager leur expérience avec des producteurs bretons, malheureusement ces derniers étaient bien peu nombreux. Mais on peut compter sur l’enthousiasme de nos amis marseillais pour finir par nous convaincre de ne pas oublier la fiction en langue bretonne !

 

Michel Guilloux

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